« La surexposition du visible, l’accélération des flux visuels, le champ sonore assourdissant, sont les outils quotidiens des nouvelles dictatures. L’exténuation de nos capacités sensitives produit un épuisement des ressources critiques. Le débordement des seuils nous transporte avec violence dans une zone d’indiscernabilité qui n’est pas le site de l’indétermination et de la liberté, mais le lieu fantasmatique où s’éprouve la disparition des limites. Ce fantasme sous-tend le néofascisme des images et des sons qui s’empare des corps sans parole. »
Marie-José Mondzain