Êtes-vous du bon, ou du mauvais côté ?

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En achetant telle marque, en conduisant telle voiture, en portant telles chaussures, on envoie des messages. Une communication personnelle sur laquelle on a une emprise. Mais il nous arrive d’envoyer des messages non contrôlés, révélateurs d’une faille ou d’une fragilité. Un exemple… Quand j’étais petit, j’étais mauvais en orthographe. Puis, un jour, le déclic : je suis devenu bon. Et, j’en ai conçu une certaine fierté. Avez-vous remarqué que les gens qui maîtrisent l’orthographe en sont fiers alors que les autres se sentent gênés, comme exclus ou handicapés ? Et alors, me direz-vous ?

L’orthographe française est d’une grande complexité, et les personnes qui ont du mal à la manipuler sont souvent rapidement stigmatisés. Pourtant, l’orthographe n’est pas l’expression de la qualité d’une pensée, ou même du niveau de connaissance de la langue française ; l’orthographe est un simple outil. Et si c’était un mauvais outil ? Dans la courte intervention qui suit, on apprendra entre autres qu’il existe en français 12 façons d’écrire le son « s » et 3 façons de prononcer la lettre « s » ? Est-ce bien raisonnable ? On comprendra également d’où vient cette étrange règle d’accord du participe passé avec l’auxiliaire « avoir ». C’est étonnant, rigolo et en fait pas scientifique du tout.

Posez-vous et prenez quelques minutes pour regarder cette courte démonstration lors d’un événement TEDx, courte démonstration qui met en lumière partis pris et aberrations. Je vous assure, ça vaut le coup ; et en plus, c’est drôle !

Si vous n’avez finalement pas regardé, lisez seulement cette phrase : « L’orthographe servira à distinguer les gens de lettres des ignorants et des simples femmes. » Ne me jugez pas, ne m’envoyez pas de messages incendiaires : cette phrase n’est pas de moi, elle figure dans les cahiers préparatoires du tout premier dictionnaire de l’Académie française.

Psssttt !!!… Ça vous dit de jeter un œil sur mon portfolio ?

Vertige…

Il m’arrive de me rendre sur ce site, et j’avoue être pris de perplexité (et d’un certain vertige).

Quelques bonnes nouvelles, d’autres moins reluisantes… Mais, finalement, qu’est-ce qu’une « bonne » nouvelle ? Qu’il y ait deux fois plus de vélos vendus que de voitures signifie t-il que les gens sont de plus en plus sensibles aux effets de la pollution, ou qu’il y a toujours une quantité considérable d’individus qui n’ont pas les moyens de se payer une auto ? Le nombre d’humains sous alimentés diminue pendant que ceux qui meurent de faim augmente, alors que les personnes en surpoids sont deux fois plus nombreuses que celles qui n’ont pas de quoi se nourrir… qu’est-ce que ça évoque ?  Et que penser du fait qu’il reste moins de 40 ans avant qu’on ne manque de pétrole, 163 ans avant la disparition du gaz de nos sous-sols, et que nous avons encore plus de 412 ans de charbon devant nous ?

Ce qui me trouble peut-être, c’est que ce site nous montre froidement et de manière assez implacable que nous sommes tous interdépendants, réunis dans un espace fini et mortel, et que nous poursuivons imperturbablement notre chemin. Sommes-nous lucides, pendant que nous avançons ?

Jingle bells, etc.

Comme tous les ans, Noël approche à toute vitesse, et nous sommes probablement nombreux à ne pas encore avoir acheté de cadeaux (ou pas tous).

Pour ma part, je ne voudrais pas faire le malin, mais j’ai quelques suggestions. Bon d’accord, ceci est une honteuse autopromo même pas déguisée ; mais que voulez-vous, un écrivain est un savant mélange d’altruisme (ici, vous soulager du souci de choisir des cadeaux en vous proposant le plus universel d’entre eux : le livre) et d’égocentrisme mal maîtrisé (dois-je préciser ?). Alors voilà, une bibliographie pour tous les goûts, pour les petits et pour les grands. J’ai ajouté un lien après chaque référence pour faciliter un achat en ligne ; mais si vous préférez, votre libraire habituel vous attend. Dernier mot : n’hésitez pas à commander sans tarder, certains livres sont anciens et/ou peu disponibles…

Le Petit Homme et le Lac – Éditions du Jasmin (littérature jeunesse : c’est comme Le Vieil Homme et la Mer, mais en plus petit). Commander

L’usine – Éditions d’Un Noir si Bleu (un 1984 à l’heure du 2.0). Commander

Alors j’étais mort et je vous observais – Éditions d’Un Noir si Bleu (un huis clos familial tendu, durant… un réveillon de Noël). Commander 

Les Hirsutes – Éditions Robert Laffont (avec la Fanfare à Tonio, un roman décoiffant et pas barbant). Commander 

Pas comme ça – Éditions Le Mot Fou (week-end d’un quadragénaire qui ne me ressemble pas du tout et qui finit par casser la gueule à Casimir). Commander

La Rivière et autres Nouvelles – Éditions Le Mot Fou (réédition de mon deuxième livre : une galerie de portraits et un journal). Commander 

Trio – HB Éditions (un triangle amoureux comme on n’en a jamais vu). Commander

Des Gens – HB Éditions (mon premier livre, mon premier recueil de nouvelles… un poil nostalgiques). Commander

 

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Le manager bricoleur

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Avant chaque rendez-vous, comme tout le monde, j’ai pris l’habitude d’aller récupérer quelques infos en ligne au sujet de mon futur Interlocuteur. Ainsi, alors que je me préparais à me diriger d’un pas alerte vers Grenoble Ecole de Management, me suis-je baladé sur la toile pour en savoir un peu plus sur Raffy Duymedjian, avec qui nous allions évoquer l’intérêt de la précision du langage dans le monde de l’entreprise – ou plutôt les dégâts causés par les approximations, les mots et expressions passe-partout du genre « permettre de » « gérer » ou « impacter ». Je suis tombé sur cette vidéo, et je me suis dit que le rendez-vous allait être passionnant.

Outre le fait que le thème est d’une actualité brûlante , on constate qu’un seul mot peut être responsable du succès ou de l’échec d’un concept…

Pendant ce temps

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La politique m’intéresse. L’évolution des idées politiques m’intéresse, la stratégie politique m’intéresse, la communication politique m’intéresse. Et les politiques eux-mêmes, m’intéressent au plus haut point – je parle des quelques hommes et femmes dont les noms sont connus d’une bonne partie d’entre-nous. Toujours sous les projecteurs (et si ce n’est pas le cas, en demande), ils deviennent de véritables objets médiatiques. Les communicants les travaillent comme des marques, et tout en eux n’est animé que par l’envie de convaincre. Sans répit, ils tournent d’estrade en plateau, de réunion en studio avec une seule idée en tête : convaincre.

Et puis il y a la faille. Je me souviens par exemple de Jacques Barrot, ce centriste plusieurs fois ministre qui occupa de hautes fonctions à la Commission européenne. Le 21 avril 2002, un journaliste l’interviewait dans son bureau, et il a soudain fondu en larmes. Salubre authenticité.

Je suis tombé sur cette vidéo juste après avoir posté mon précédent message. Qu’on ne s’y méprenne pas : ce que je veux vous montrer en vous présentant cette intervention n’est pas forcément le fond du message. Je souhaite juste vous faire partager un moment de dignité. Par ailleurs, une partie de ce message est consacrée au mot, au sens, sujets qui me sont chers. Lorsqu’on tord le sens des propos, ce qui arrive souvent en communication, on prend des risques rarement maîtrisés. Et quand il s’agit de politique, c’est à dire du bien commun, les conséquences sont ensuite supportées par tous.

Autre chose. Quelque soit ce que l’on puisse penser de l’homme qui intervient dans cette vidéo, il est habité, indubitablement. Et comme certains tribuns malheureusement de moins en moins nombreux, il est capable de : lyrisme. Le mot est beau, n’est-ce pas ? Je vous laisse juges.

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