2015 en équilibre

 En 2014, un homme essentiel a été distingué. Un homme discret, dont on ne parle presque jamais, a reçu ce qui est considéré comme la plus grande reconnaissance mondiale en son domaine. C’est un homme timide, d’un physique plutôt banal ; un homme qui a du mal à s’exprimer en public, qui ne fait preuve d’aucun charisme ; un homme qui n’a jamais tenté de mettre son travail en avant ou de fréquenter les médias de manière abusive (c’est l’inverse : il les fuit !).

En gros, cet homme est à l’opposé de l’homme (ou de la femme, cela va sans dire) de notre époque ; de ces femmes ou de ces hommes qui brûlent les planches de salles de conférences aux quatre coins du globe, qui submergent les peuples de leurs ondes positives, ébranlent quotidiennement le monde des idées par leurs théories sur le management ou le neuromarketing, inondent les marchés de leur produits hi tech destinés à des consommateurs conquis et ébahis par ce génie qui leur ouvre les portes de la coolitude posthumaine.

Cet homme s’appelle Patrick Modiano, et à l’automne denier, il a reçu le prix Nobel de littérature. Ce fut pour moi la meilleure nouvelle de l’année 2014.

« Le prix Nobel de Littérature récompense tous les ans un écrivain qui a rendu de grands services à l’humanité grâce à une œuvre littéraire qui a fait preuve d’un « puissant idéal ». »

J’ai souhaité vous adresser mes vœux en vous parlant de Patrick Modiano, parce que – outre l’immense et incontestable talent de l’écrivain – j’aimerais qu’il y ait un peu de Patrick Modiano dans l’année 2015 (et pourquoi pas les suivantes). J’aimerais que la simplicité, la bienveillance, la tolérance, la discrétion et l’intelligence viennent contrebalancer le poids parfois excessif du spectaculaire, du rapide, du brillant, de l’agile et que sais-je encore. Entendons-nous bien : je ne voudrais pas que certaines valeurs disparaissent au profit d’autres censément plus vertueuses ; j’aspire simplement à une époque un peu plus « équilibrée ». L’arrivée de Patrick Modiano sur le devant de la scène en serait-elle un premier signe ? Je me prends à l’espérer …

 

Ces quelques 2 ou 3 minutes de fin discours à l’occasion de la remise de son prix montrent bien je crois ce que je veux vous dire.

Émouvant, beau, humain…

 

Et pour les accrocs, la totalité du discours. Calez-vous dans votre fauteuil et prenez le temps…

En conclusion, je vous souhaite une année 2015 équilibrée : pleine de sagesse et de folie.

Monster black bass

Je ne résiste pas à l’envie de poster cette courte vidéo qui montre mon fils en compagnie du « monster black-bass » pêché un dimanche après-midi, après une âpre lutte… Depuis tout petit, Lucien est passionné de pêche ; c’est d’ailleurs lui qui m’a inspiré mon premier roman jeunesse : Le petit Homme et le Lac.

J’avoue une certaine fierté.

Le manager bricoleur

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Avant chaque rendez-vous, comme tout le monde, j’ai pris l’habitude d’aller récupérer quelques infos en ligne au sujet de mon futur Interlocuteur. Ainsi, alors que je me préparais à me diriger d’un pas alerte vers Grenoble Ecole de Management, me suis-je baladé sur la toile pour en savoir un peu plus sur Raffy Duymedjian, avec qui nous allions évoquer l’intérêt de la précision du langage dans le monde de l’entreprise – ou plutôt les dégâts causés par les approximations, les mots et expressions passe-partout du genre « permettre de » « gérer » ou « impacter ». Je suis tombé sur cette vidéo, et je me suis dit que le rendez-vous allait être passionnant.

Outre le fait que le thème est d’une actualité brûlante , on constate qu’un seul mot peut être responsable du succès ou de l’échec d’un concept…