Sport et gastronomie : une rentrée mondiale et locale

Et voilà, nous sommes de retour, au seuil d’une nouvelle année dite scolaire qui nous réserve sans doute pas mal de surprises (hum…). Pour ma part, je vais inaugurer cette rentrée avec une sélection de deux baselines. La première, mondiale et ambitieuse, nous parle d’un avenir proche ; et la seconde, bien plus modeste, fleure bon les vacances. C’est peut-être ça, un état d’esprit de rentrée : des souvenirs ensoleillés et des projets pour demain.

La baseline est le premier argument de vente d’une marque. Le plus fort et le plus durable. Bien au-delà de la créativité ou de l’originalité, elle doit offrir beaucoup de sens en peu de syllabes (et surtout pas de jeu de mots pour le plaisir du jeu de mots !). Du sens et de l’émotion, aussi ; car une baseline (ou un slogan) s’adresse autant au rationnel et qu’au ressenti, au cerveau qu’à l’épiderme.

J’aime ce travail de conception consistant à exprimer l’esprit d’une marque comme un parfumeur distille la goutte d’huile essentielle qui représentera en concentré tout le sens de sa création. C’est une drôle d’alchimie qui combine rigueur et hardiesse, discipline et liberté. Et j’avoue que le travail terminé, j’éprouve une satisfaction toute particulière à avoir agencé ces quelques mots. Aujourd’hui je ne m’étendrai pas sur des exemples personnels, mais vous pouvez en voir dans mon portfolio.

La première baseline que j’avais envie de vous présenter est celle des Jeux olympiques de Paris 2024.

À la fois ambitieuse et fédératrice, elle affiche également une certaine sérénité, à l’instar du logotype de ce même événement. C’est une invitation tranquille tout autant que l’expression d’une grande ambition et la promesse d’un spectacle exceptionnel.

La seconde est celle d’un super petit resto sétois où j’ai eu le plaisir de déjeuner durant mes vacances, qui revisite le concept de fish and chips avec talent.

Modeste, sympa et rigolote, elle tient très bien son rôle ; car en plus du tutoiement, ce ton gouailleur légèrement provocateur crée une sympathique complicité avec le client. Souriez, vous allez vous régaler !

Allez, bonne rentrée à tous !

Et puis tiens, tant que vous êtes là, pourquoi ne pas aller jeter un œil sur mon portfolio ? Je viens de l’actualiser, chose que je n’avais pas faite depuis… pfff ! je me rappelle même plus…

Une création sans ostentation

S’il m’est arrivé d’écrire ici une ou deux chroniques quelque peu piquantes, voire un tantinet moqueuses ; aujourd’hui, je voudrais rendre hommage à un slogan qui sévit depuis déjà un an, celui de l’enseigne La Halle :

Les Française > La Halle

… qui possède la rare qualité d’être en même temps fédérateur et intelligent. Si l’on s’était contenté d’un sobre (triste et désuet) « La Halle habille les Françaises », le sens aurait été le même, c’est à dire que La Halle se serait définie comme une enseigne en mesure d’habiller toutes les femmes, et qu’elle aurait également représenté une espèce de symbole de la France et du style français. Mais le résultat, lui, aurait été bien différent. En s’adressant directement à sa cliente potentielle, en lui parlant à elle au lieu de plaider pour elle-même, la marque emprunte là un ton optimiste, léger, gai et valorisant, destiné à un large public. Sans prétention, cette formule positionne avec précision une marque qui s’adresse en toute simplicité à une cible qui n’attend qu’une chose : qu’on la comprenne et qu’on l’aime.

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En outre, ce qui n’était qu’une entité commerciale devient un individu, capable de sentiments, de jugement, et même de prendre position en risquant de provoquer le désaccord. Bon,  j’admets que dans ce cas le risque est faible…